Chroniques du jeu, des joueurs et des matches d’avant.

Pour une esthétique éternelle du football, de ses enjeux, de ses libéros et de ses 5-3-2.

mercredi 11 avril 2012

LA BARBE DE LA COUPE


Le poil qui pousse permet, parait-il, de « conserver l’influx nerveux ». En termes sportifs, cela se traduit par une superstition qui inflige à qui veut bien y croire que laisser sa pilosité faciale proliférer est de bon augure pour la suite des évènements. Rapport à la dynamique de la victoire...


Une équipe non sponsorisée par Bic.
Les footballeurs n’étant pas les moins superstitieux des sportifs (en tout cas beaucoup plus que les tennismen, que l’on range volontiers dans la catégorie des « moyenstitieux »), ils sont particulièrement enclins à se laisser pousser la barbe tant qu’ils restent en course dans une compète de longue (et mauvaise) haleine.

Cette coutume était régulièrement pratiquée par les équipes en lice en coupe de France à une époque où The Police, Duran Duran et les Talking Heads squattaient le haut des charts. « Tant qu’on gagne, on se rase pas », tel était le mot d’ordre de ces sympathiques bandes de barbus cramponnés.

Une pratique bien désuète à l’heure des footballeurs metrosexuels imberbes.
C’est dire l’anachronisme lorsqu’on observe les Thierry Tusseau, Loïc Amisse, Philippe Thys, Michel Ettore et autres Vahid Halilodzic débouler au Parc un beau soir de printemps avec leurs looks de Robinson Crusoë pour les finales 1983 ou 1984.

On n’imagine pas Samir Nasri, Habib Beye, Jérome Leroy ou Fabien Lemoine se pointer au stade de France avec un collier de barbe de deux mois pour la finale de la coupe de la Ligue. Ou alors, on leur ferait gentiment comprendre qu’il doit y avoir une erreur quelque part et que le championnat des sans-abris, c’est pas au SDF qu'il se joue.

Exemple en images qui bougent : une bande de hippies lorrains met sous l’éteignoir les défiscalisés du Rocher en finale 84 :


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