Le poil qui pousse permet, parait-il, de « conserver l’influx nerveux ». En termes sportifs, cela se traduit par une superstition qui inflige à qui veut bien y croire que laisser sa pilosité faciale proliférer est de bon augure pour la suite des évènements. Rapport à la dynamique de la victoire...
Une équipe non sponsorisée par Bic. |
Les footballeurs n’étant pas
les moins superstitieux des sportifs (en tout cas beaucoup plus que les
tennismen, que l’on range volontiers dans la catégorie des
« moyenstitieux »), ils sont particulièrement enclins à se laisser
pousser la barbe tant qu’ils restent en course dans une compète de longue (et
mauvaise) haleine.
Cette coutume était
régulièrement pratiquée par les équipes en lice en coupe de France à une époque
où The Police, Duran Duran et les Talking Heads squattaient le haut des charts.
« Tant qu’on gagne, on se rase pas », tel était le mot d’ordre de ces
sympathiques bandes de barbus cramponnés.
Une pratique bien désuète à
l’heure des footballeurs metrosexuels imberbes.
C’est dire l’anachronisme
lorsqu’on observe les Thierry Tusseau, Loïc Amisse, Philippe Thys, Michel
Ettore et autres Vahid Halilodzic débouler au Parc un beau soir de printemps
avec leurs looks de Robinson Crusoë pour les finales 1983 ou 1984.
On n’imagine pas Samir
Nasri, Habib Beye, Jérome Leroy ou Fabien Lemoine se pointer au stade de France
avec un collier de barbe de deux mois pour la finale de la coupe de la Ligue.
Ou alors, on leur ferait gentiment comprendre qu’il doit y avoir une erreur
quelque part et que le championnat des sans-abris, c’est pas au SDF qu'il se
joue.
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