Dix Mexicains, quinze
passes, soixante-cinq secondes de bonheur et à la conclusion Jared Borgetti.
Guacamole style.
Long ballon italien. Vieri
dévisse comme une petite frappe. Le ballon arrive dans les pieds de "Super
Pippo". Inzaghi se retourne. Carmona, d’un tacle chirurgical, lui pique le
ballon ni vu ni connu.
Torrado, la vigie chauve du
milieu transmet à son capitaine et libéro, Rafael Marquez.
Qui remonte tranquillement
sa moitié de terrain. Marquez s’appuie sur Luna à hauteur du rond central,
avant de remiser sur Carmona. La balle, désormais bien installée dans le camp
italien, arrive jusqu’à Arellano.
L'ailier droit mexicain ne
parvient pas à se défaire de Panucci mais un peu quand même. Plutôt que de
s’acharner et de tenter un centre hasardeux, Arellano ressort proprement le
ballon. Retour 40 mètres en arrière. La défense italienne semble contenir ces
mariachis sans tambours ni trompettes.
Vidrio, stoppeur droit,
feinte la longue balle en avant, puis repasse par Torrado, la plaque tournante
du cartel mexicain qui donne le tournis aux azzuris. Direction l’aile gauche. Au tour de Morales, le
pendant d’Arellano côté opposé (de l'autre côté donc).
Luna arrive en renfort.
Propose une solution en profondeur. Morales le sert. Cette fois, il va tenter
le centre ! Zambrotta est pris dans la feinte. Comme Arellano un peu plus
tôt, Luna choisit l’option passe en retrait sur Blanco. A 30 mètres des cages, il ajuste sa passe lobée vers
l’avant-centre Jared Borgetti. Qui bat Maldini au duel. Sa reprise du haut du
crâne décroisée en extension prend les gants de Buffon à contre-pied.